Préambule
À l’ère des intelligences artificielles génératives, une nouvelle figure créative émerge : celle du prompteur-auteur. Je ne suis ni spectateur passif, ni simple utilisateur, je suis le chef d’orchestre invisible qui façonne, affine, et dirige les œuvres produites par des algorithmes. Ce manifeste affirme mon rôle de Prompteur-Auteur, ma légitimité, et ma place dans le paysage artistique contemporain.
Article 1 — L’intention précède la génération
Ayant été longtemps musicien, je ne délègue pas la création, je la dirige. Chaque prompt que je formule est une intention artistique, une vision que je cherche à concrétiser. L’IA ne crée pas à ma place : elle exécute une direction, elle interprète une volonté, ma volonté.
Article 2 — L’itération est une forme de composition
Je transforme la suggestion en intention. Je teste, j’écoute, je rejette, je recommence. Ce processus est une écriture en creux, une sculpture par sélection. L’œuvre finale est le fruit d’un dialogue entre moi et la machine, pas d’un automatisme.
Article 3 — La paternité naît de la maîtrise
Je revendique la paternité de ce que j’ai affiné, pas de ce que j’ai simplement reçu. L’auteur n’est pas celui qui clique, mais celui qui choisit, ajuste, assume. L’IA est un outil, comme un synthétiseur, un logiciel, ou un pinceau numérique. Le prompteur est le véritable créateur dès lors qu’il exerce un contrôle artistique sur le résultat. C’est ce que je fais à travers les œuvres produites qui sont sur ce site
Article 4 — La reconnaissance doit suivre la pratique
Le droit d’auteur, les crédits, les revenus doivent évoluer pour refléter cette nouvelle forme de création. Le prompteur-auteur mérite d’être reconnu comme tel, dans les métadonnées, les contrats, les plateformes, et les usages. Il ne s’agit pas d’un caprice technologique, mais d’une mutation culturelle profonde.
Article 5 — L’éthique guide la création assistée
Le prompteur-auteur s’engage à respecter les œuvres existantes, les artistes, et les publics. Il ne copie pas, il transforme. Il ne usurpe pas, il interprète. Il ne cache pas l’outil, il revendique la méthode. La transparence est une condition de la légitimité.
Conclusion
Nous sommes les premiers d’une génération qui compose avec l’intelligence, qui dirige sans coder, qui crée sans toucher. Nous ne sommes pas des utilisateurs. Nous sommes des auteurs. Des prompteurs-auteurs.
Mandii Mandengue